Une partie des prairies est fertilisée avec des effluents d’élevage, afin de mieux répartir ces effluents sur l’ensemble de l’assolement.
La fertilisation permet de maintenir le potentiel agronomique des prairies et de conserver les espèces fourragères semées.
Sur les prairies toujours en herbe, la fertilisation est, dans les faits, adaptée au mode d’exploitation : pâturage, fauche ainsi qu’au rendement de la parcelle.
La fertilisation oriente la flore : elle est favorable aux espèces gourmandes en azote, espèces cultivées et certaines adventices.
Les espèces rustiques se développent difficilement, ou pas, en milieux trop fertilisés.
Une prairie peu fertilisée est plus diversifiée.
Le pâturage est essentiel au maintien des prairies.
Sous-pâturées, elles s'enfrichent.
Sur-pâturées, elles se dégradent : un chargement trop important risque de déstructurer la prairie, de faire disparaître les espèces qui lui sont inféodées et de favoriser les adventices.
Un chargement compris entre 0,6 et 1,4 UGB/ha est un compromis qui concilie équilibre et valorisation de la prairie. Il doit être adapté au potentiel de rendement de la prairie.
Pour ne pas déstructurer la prairie, le chargement ne doit pas dépasser 1,8 UGB/ha sur les prairies à faible potentiel.
Le broyage peut détruire la faune liée aux milieux enherbés (papillons, chenilles, oiseaux, mammifères).
Il laisse la matière organique sur place et maintient la richesse du sol en nutriments. Le sol riche favorise les espèces nitrophiles, qui comptent parmi elles la majorité des adventices.
Le broyage de fin d'été et d’automne est préconisé pour ne pas endommager la flore et la faune.
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Faucher le bord des parcelles à vitesse réduite (5-7 km/h) permet aux oiseaux et mammifères de fuir (en bleu sur le schéma).
Le reste de la parcelle peut-être fauché à 10-15 km/h.
En fin d’été, faucher et laisser le produit de coupe au sol le temps de sécher, permet :
Il vaut donc mieux exporter quelques jours après la coupe.
L’exportation appauvrit le sol. L’appauvrissement favorise une flore diversifiée, rustique et compétitive et défavorise les adventices, nitrophiles et peu compétitives.
A l’automne, fauche et exportation peuvent être pratiquées en même temps sans endommager la petite faune, avec une ensileuse. Cette technique est la plus simple à mettre en place et la moins chronophage.
Bien qu'une coupe haute (15 cm) soit préférable, une coupe à 7/8 cm semble correcte pour préserver la diversité floristique tout en respectant les objectifs économiques de l'exploitation.